C’est mon 2e article sur le sujet. Et une étude[1] récente vient conforter mes perceptions.
On parle beaucoup du bien-être des salariés. Très bien.
Mais qui ose parler de la santé mentale de celles et ceux qui tiennent la barre ? les dirigeants.
Diriger, c’est décider, trancher, assumer. Et selon cette étude, 75 % des dirigeants sont en stress chronique, 67 % n’arrivent plus à décrocher, et 44 % ne dorment jamais assez. Voilà la réalité.
le terme « Santé mentale » donne l’illusion que c’est un problème personnel de santé : or, le problème n’est pas individuel, il est systémique et culturel.
Ce n’est pas parce que les dirigeants ne “savent pas gérer leur stress” qu’ils craquent. C’est parce que nos entreprises fonctionnent encore sur un modèle héroïque, où le dirigeant doit être partout, tout le temps, infaillible au nom de la “performance”. Résultat : un tiers seulement ose consulter un professionnel, et 64 % considèrent que c’est encore tabou.
Le coût de ce silence ? Décisions biaisées, perte de créativité, climat social délétère, voire effondrement pur et simple des structures. 9 dirigeants sur 10 savent que leur santé mentale impacte directement la performance de leur entreprise. Et pourtant, combien ont mis en place un dispositif de suivi, un relais de direction, un droit au répit ?
Arrêtons de culpabiliser les individus (“tu devrais mieux gérer ton temps, ton sommeil, ton équilibre vie pro/vie perso”). Ce n’est pas une affaire de volonté personnelle, c’est une question de gouvernance.
Changer la donne, c’est :
– Normaliser la vulnérabilité au sommet. Dire “je fatigue” n’est pas une faiblesse mais un acte de lucidité.
– Instituer des binômes ou équipes de direction, des relais de décision, des cercles de soutien
– Faire de la santé mentale un indicateur stratégique, suivi en comité exécutif comme le sont la rentabilité ou la trésorerie.
Un dirigeant qui prend soin de son équilibre n’est pas un “fragile” : il investit dans la pérennité de son entreprise. L’ère du patron invincible est révolue. L’avenir appartient aux leaders qui assument d’être humains et qui bâtissent des organisations robustes parce qu’elles ne reposent pas sur l’épuisement d’une seule personne.
La santé mentale des dirigeants n’est pas un luxe. C’est une question de survie économique.
PS : j’ai utilisé l’IA pour obtenir une synthèse de l’étude notamment ses chiffres clés. L’article est rédigé sans IA.
[1] [1] (étude Choisel 2025 : « santé mentale des dirigeants : sortir du tabou et créer une culture de la résilience)
